Kinshasa : l’augmentation alarmante des embouteillages et les solutions écologiques envisageables

Une enquête récente menée par l’ASEAD, du 23 décembre 2024 au 5 janvier 2025, révèle une augmentation significative des embouteillages à Kinshasa. Les routes de la capitale congolaise sont de plus en plus encombrées, entravant la mobilité des habitants et affectant la qualité de vie urbaine.

Constats de l’enquête

Durant la période des fêtes, une accalmie notable a été observée le 1ᵉʳ janvier 2025, jour où les embouteillages étaient quasi inexistants. Cette situation s’explique par le fait que la majorité des Kinois sont restés chez eux ou ont célébré dans des lieux de divertissement, réduisant ainsi le trafic routier. Cependant, dès le 2 janvier, la reprise des activités a entraîné une congestion routière accrue, mettant en évidence la densité de la population et l’insuffisance des infrastructures routières pour répondre à la demande croissante.

Kinshasa : une ville surpeuplée aux infrastructures limitées

Bien que Kinshasa soit l’une des plus petites villes en termes de superficie en République démocratique du Congo, elle est la plus peuplée du pays. Avec une population estimée entre 15 et 20 millions d’habitants, selon les sources, la capitale fait face à une pression démographique intense. Cette surpopulation, combinée à des infrastructures routières inadéquates, conduit à des embouteillages chroniques, particulièrement aux heures de pointe.

Solutions écologiques pour décongestionner la ville

Face à cette situation préoccupante, plusieurs solutions écologiques peuvent être envisagées pour améliorer la mobilité urbaine à Kinshasa :

Promotion des modes de transport alternatifs : Encourager l’utilisation de moyens de transport non motorisés, tels que le vélo, peut contribuer à réduire la congestion et l’empreinte carbone de la ville.Des initiatives comme le lancement d’un service de livraison à vélo par l’entreprise Daredare en juillet 2024 démontrent l’efficacité de ces alternatives écologiques.

Développement des transports en commun : Investir dans un système de transport en commun efficace et écologique, tel que des bus électriques ou des tramways, permettrait de diminuer le nombre de véhicules individuels sur les routes.La mise en place d’un transport multimodal a été suggérée pour faciliter la circulation des personnes et des biens.

Aménagement des infrastructures routières : La réhabilitation et l’entretien des routes existantes, ainsi que la construction de nouvelles voies, sont essentiels pour fluidifier le trafic. L’installation de feux de signalisation fonctionnels aux principaux carrefours et le respect strict du code de la route contribueraient également à une meilleure gestion du flux de circulation.

Sensibilisation et éducation : Informer les citoyens sur les avantages des modes de transport écologiques et les inciter à adopter des comportements responsables sur la route peut avoir un impact significatif sur la réduction des embouteillages.

En conclusion, l’augmentation des embouteillages à Kinshasa est un défi majeur qui nécessite une approche multidimensionnelle, intégrant des solutions écologiques et durables.La collaboration entre les autorités, les entreprises privées et la population est cruciale pour améliorer la mobilité urbaine et la qualité de vie des Kinois.

 

 

Gloria Mompere